6°) Les Pans du Makgadikgadi

            

           Un pan est une vaste cuvette saline, de 500m à plusieurs kilomètres de diamètre, sans aucune végétation, où le soleil se reflète avec éclat.
          Ils sont les vestiges d’un immense lac qui couvrait autrefois une grande partie Nord du Botswana, alimenté par des rivières charriant le sel provenant de son bassin d’alimentation. Cette vaste cuvette était sans issue, le sel s’est concentré au fond du lac.
         Suite à divers bouleversements climatique, le lac s’évapora, mettant à jour les dépôts salins. Les Bushmen extrayaient autrefois le sel de ces pans.
          Les parcs nationaux de Nxai et de Makgadikgadi ne regroupent qu’une petite partie de ces pans. Il y en a aussi une multitude à l’Est de ces deux parcs.

         Samedi 27 octobre 2007 :

        Levé 7H45. Pt'it dej' tous ensemble et parlons sans arrêt du 4X4 qui va arriver.         

      10H20, Nous avons la bonne surprise de voir arriver un Land Rover défendeur plutôt qu'un Toy'. (car plus de Toy' Youpi!)

            Après une explication détaillée des équipements du Land, nous pouvons charger nos sacs et prendre la route.

             Passage par la station essence pour faire le plein : 800 R. Et c'est parti. Ça y est nous y sommes, à nous l'aventure à nous le Botswana.

                       

            Nous roulons sans interruption toute l'après midi jusqu'à la frontière de Martin's drift. Nous voulons passer le frontière avant la fermeture pour dormir de l'autre coté afin d'atteindre les Pans du Makgadikgadi demain dans l'après midi.

Nous atteignons la frontière à 17H30. Mais gros problème : l'un des passeports est manquant. Celui d'Audrey (heum...le mien !..), resté à Johannesburg. Nous ne pouvons pas passer.

            Les routiers sont désolés pour nous et voudraient nous aider. L'un d'eux nous conseille de ne pas reprendre la même route qu'à l'aller. Trop dangereuse de nuit dit-il. (Particulièrement la ville de Mokopane où nous risquons de nous faire attaquer aux feux rouge selon lui). Nous faisons confiance au routier et empruntons la route de Lephalale. Et là, en route, une idée nous vient. Pourquoi ne pas demander à Christian et Bruno s'ils ne peuvent pas nous aider. Nous les appelons. Ca tombe bien, Christian devait voir ce soir une amie éthiopienne qui habite en Afrique du sud. Peut-être aurait-elle une idée. Ils trouvent en quelques minutes une solution. Celle-ci a des copains qui seraient près à nous rejoindre à mi-chemin pour nous apporter le passeport. Nous sommes à moitié soulagés car nous n'aurons pas à redescendre jusqu'à Joh'burg de nuit. Le point de rencontre est fixé à Modimolle.

          Un peu plus de 2H de route avec la boule au ventre tellement les routes Sud-Africaine sont dangereuses la nuit. (Seb et RL ne disent rien mais on peut lire le stress sur leur visage). Tout le monde me maudit en silence !!

          A Modimolle, ce n'est pas mieux, où allons nous bien pouvoir les attendre ? Le poste de police ? Pas bon, car il est situé au fond d'une petite impasse très mal éclairée. Ce sera la station service. Bien éclairée, un peu de monde, et sur l'axe principal. De plus, la patrouille de police qui nous a vu débarquer ne cesse de passer et repasser devant la station en "préventif" pour qu'il ne nous arrive rien.

          20 minutes après (ce qui nous a paru interminable) les copains de l'amie à Christian sont là. Ils débarquent en Ferrari !!! On en demandait pas temps! Nous les remercions chaleureusement après les avoir indemnisé de leur frais. Puis personne ne traîne. Eux non plus ne sont pas rassurer et nous disent de quitter la ville au plus vite. Ce que nous faisons en les remerciant une dernière fois. Il est 22H30 et maintenant il faut remonter jusqu'à la frontière et trouver un endroit où dormir.

         A 1H00 du mat', à 60 Km de la frontière, nous trouvons une ferme au bord de la route. La propriétaire est là, dans la cour, elle sort des bottes de paille. (?) Audrey descend du 4X4 afin de la rassurer et de lui demander l'hospitalité. Ce qu'elle fait très volontier. OUF, nous sommes sauvés ! Nous installons le Land sous des arbres fruitiers avant de sombrer, rassurés et détendus, dans un profond sommeil.

             Dimanche 28 octobre 2007

           Toujours en afrique du Sud !! Nous quittons la ferme à 6H50 après avoir chaleureusement remercié la propriétaire pour sa gentillesse. Vive l'entraide en afrique du sud. La frontière ouvre à 8H00, nous sommes pile à l'heure et pouvons enfin entamer la remonté jusqu'aux Pans du Makgadikgadi.

Lien pour connaître les horaires d'ouvertures des frontières : http://www.routes.co.zawww.routes.co.za/bw/index.html

16H30, nous arrivons au camp de Kumaga.

           La nuit : première confrontation avec les bruits de la brousse, palpitant.

        NB : Nous apprendrons à nos dépends qu'il vaut mieux installer la camp et surtout manger de jour dans la brousse.

            Lundi 29 octobre 2007

          Matin : Visite des Pans du Makgadikgadi

   

         Ap midi : Route vers Nxai Pan. (Voir la suite dans la rubrique Nxai Pan)

       Impressions :

Les + : L'accueil particulièrement chaleureux des habitants dès la frontière. La sécurité, rien à voir avec l'AFS. Le beau temps. Le camp : douche possible lors de notre passage, peu de monde : 4 véhicules. Les Pans du Makgadikgadi et ses animaux. Nos tentes, on y dort très bien.

Les - : Audrey ! et son passeport oublié à Johannesburg !

Kilomètres parcourus depuis Joh'burg (y compris le demi-tour) : 1734 Km !!!

               La réserve du Makgadikgadi peut se visiter en 1 ou 2 jours mais guère plus car elle n'est pas particulièrement grande. Cependant, il y a pas mal de chose à voir (animaux, paysages, relief ...) donc selon nous c'est un passage obligé pour un trip au Botswana. Nous l' avons beaucoup aimé.